Fabrication de la table

préparation de la rosace

J'ai opté d'emblée pour une table en red cedar. Non pas pour l'authenticité ni pour les qualités sonore, mais pour la couleur ambrée qui donne un aspect de bois oxydé.
Le collage des deux parties de planches a été faite en utilisant des coins pour les mettre sous pression. Une "approche" de mise en épaisseur a ensuite été pratiquée, au rabot puis au râcloir.
Le gros travail, assez impressionnant a été de réaliser la rosace. Je la voulais décorée de "pistagnes" selon le style Voboam.
Pour creuser la gorge de la rosace, après essais, j'ai renoncé à la méthode du trusquin. J'ai imaginé d'utiliser la table de fraisage de ma Demel que j'aurais utilisée en défonceuse. Mais celle-ci étant complètement opaque, il aurait été impossible de suivre le travail de la fraise. Alors, j'ai remplacé la table par une plaque en altuglass. J'ai collé deux contreplaques pour prendre un rôle de "patins". En guise de réglage de rayon, j'ai percé plusieurs trous. Un foret m'a servi d'axe. Le support conservé de la table de fraisage étant réglable en profondeur, j'ai pu utiliser utilement cette fonction. Finalement, cela a bien marché, les bords étaient nets.

Découpe des pistagnes


L'autre problème à résoudre a été la réalisation des pistagnes. Après l'essai de plusieurs méthodes, j'ai fini par assembler, par collage sur une planchette de bois, en intercalant un papier, des bandes d'ébène et d'os que j'ai découpées selon la même méthode que les côtes des éclisses (voir construction de la caisse). Les filets ont été achetés. J'ai recouvert le tout d'un autocollant de type protection de vitres pour la peinture des fenêtres. Il était semi transparent, ce qui m'a permis de tracer les bandes à découper et de voir le travail par transparence. Utilisant une scie à onglets j'ai découpé des bandes d'environ 5mm.

préparation des filets pour la rosace

Le papier collant permettait le maintien des différentes pièces, mais vu le faible rayon de courbure, les pistagnes ne devaient pas avoir la forme de parallélogramme, mais plutôt de trapèze. Il a alors fallu ajuster chacune des pièces une par une. Pinces brucelles, limes et loupe binoculaire obligatoires! Après séchage, j'ai réutilisé ma "fraiseuse maison" munie d'une fraise de faible diamètre afin de régulariser les circonférences internes et externe. Dans les gorges ainsi formées j'ai ensuite posé un filet d'os puis d'ébène. Pas question de courber tel quels ces filets, l'os ne peut pas se courber à chaud. La solution est de faire tremper 20 à 30mn les filets dans du vinaigre. Utiliser du vinaigre d'alcool incolore, car le vinaigre de vin peut colorer l'os. La matière devient nettement plus souple et peu accepter une courbure assez étroite. L'ébène se travaille quant à lui à chaud.

collage des barres et des consoles

Ponçage et râcloir pour mettre à l'épaisseur, puis ouverture de la bouche terminèrent cette première opération côté "face". Côté "pile" au dos de la table, le travail étai nettement plus simple. Je me suis attaché à respecter scrupuleusement le plan de la G.A.L. . Celui-ci indique la pose de petites consoles fixées sur la table, de deux barres transversales, ainsi qu'une bande de parchemin destinée semble-t-il à exercer une compression du bois.

 

 

Cette opération terminée, avant de coller la table, il a fallu s'occuper du chevalet.

 

 

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