Construction de la caisse

Fabrication du gabarit



La première opération a été de copier le plan de la caisse sur une feuille de plastique à dessiner achetée dans une papeterie, puis de la découper. Ce gabarit servira à la découpe d'une forme dans une planche de contreplaqué.

Le plan de la G.A.L. représente la forme des éclisses latérales en développé. Je l'ai recopiée sur la même feuille de plastique pour en faire un gabarit, lequel m'a servi à découper deux fausses éclisses en bristol épais. Deux blocs ont été découpés dans des chutes d'érable, puis mis en forme selon le plan pour constituer les deux tasseaux de tête (côté manche) et de pieds. Ceux-ci ont été collés aux fausses éclisses pour constituer une ceinture complète.




ça gonfle!

Finition avec de la pâte à bois

Le moule est prêt à recevoir les côtes

 


Me basant sur la méthode de Makoto Tzuruta, j'ai commencé à réaliser un moule en mousse de polyuréthane. Le meilleur moyen et le plus économique était d'utiliser une bombe. Bien sûr, vu le volume, ça gonfle terriblement! Passons sur des détails sans intérêt, je termine par une couche de bois synthétique pour lisser et durcir la surface. Puis, afin que la colle ne s'attache pas au moule, j'ai couvert le tout d'un ruban autocollant d'emballage.

La phase suivante consiste à découper les côtes d'ébène devant servir aux éclisses à partir de planches. Toutes sont parallèle et d'égale largeur, de 9,2mm.
Avec la table de fraisage de ma Dremel, j'ai ajusté une fraise scie à la hauteur nécessaire, et monté un guide pour maintenir la planche d'ébène.
Cela a bien marché, les découpes ont été nettes, le travail rapide.

Découpe des côtes

Cintrage des côtes

Cintrage des côtes

 



Le travail du cintrage est alors enchaîné. L'ébène se cintre bien au fer, au moins sur de petites largeurs. La forme en contreplaqué a servi très utilement de gabarit.

Les filets ne sont pas en ivoire, comme dans l'original! Je n'ai pas tenté de les réaliser en os (je le regrette un peu). Ils sont en érable. Je les ai cintrés également au fer.
Puis il fallait passer au montage et au collage.

Montage et collage
des côtes des éclisses





Chaque côte est montée une par une. Elles sont collées aux tasseaux et entre elles. Le maintien se fait à l'aide d'épingles. Toutefois il faut parfois ajuster à l'aide de cales pour aligner les cotes les unes aux autres, leurs formes données au cintrage n'étant pas parfaite.
(...Il faut savoir être humble et corriger ses imperfections.... )
 


Fabrication des côtes du fond bombé

Découpe des côtes courbes
sur deux planches contre-collées

Dessin des côtes courbes à l'aide d'une lame souple

Le plan d'origine, représentant la guitare historique, montre un fond fait de côtes rectilignes. Makoto Tzuruta évoque la possibilité de réaliser celles-ci en forme "expansée" au centre. J'ai choisi cette solution, car elle renforce l'aspect bombé du fond. Pour les dessiner, j'ai utilisé une lame d'ébène, non encore utilisée, de 1m de long. Après avoir porté le contour de la caisse sur un bristol, j'ai utilisé la lame comme règle souple. Ayant fixé deux butées à peu près dans l'axe de la caisse, en tirant au centre de la règle souple, j'obtenais une courbe régulière. Le dessin est sans doute plus explicite. Je n'ai dessiné qu'un seul côté, puisque l'intention était de fabriquer les pièces symétriques simultanément.


Le montage et collage des côtes a été opéré en progression symétrique. Le maintien pendant le collage a été assuré par des élastiques attachés à des épingles plantées aux extrémités des côtes coupées volontairement plus longues. (bien sûr un avant-trou a été fait).
La coque a été démoulée avant de la fermer complètement. J'ai dû d'ailleurs couper le moule en deux afin de pouvoir l'extraire (avantage de la solution en mousse!).



Fixation de la côte centrale

Montage des côtes suivantes
symétriquement

Les dernières côtes ont besoin
d'un appui.
Des cales sont nécessaires à l'alignement

 


Barres de fond

Encollage complet
de l'intérieur du fond





Selon la description de R.E.Bruné, le modèle historique était recouvert de deux couches de papier. Lesquels provenaient de livres anciens, comme il l'est évoqué plus haut. J'ai renforcé le collage du fond aux éclisses par un ruban de tissu. Puis j'ai recouverttotalement le fond et les éclisses d'un papier fort type emballage.



Enfin, j'ai suivi le plan de la G.A.L. en posant des barres en épicea, que j'avais préalablement cintrées. Les éclisses comportent également des taquets de renfort.
Un long travail de surfaçage. La présence des filets en érable interdit pratiquement l'usage du papier émeri, la poussière d'ébène a tendance à teinter les parties claires. Seul l'usage du racloir est efficace.

 

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